Julie Verhague

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Ajouté le 13 nov. 2022

📚 extrait de "une séance de peinture, entre cerveau, art et science" de Fabienne Verdier et Alain Berthoz


C’est parce que le geste du créateur est « une geste » au sens du Moyen Âge, c’est-à-dire une narration, une intention, une provocation, une interrogation, et non une « gesticulation ». Dans la relation entre art et science, le corps a été omniprésent dans les œuvres. Parfois pour décrire la beauté, la tendresse, l’érotisme, la cruauté, l’agilité et toutes les formes d’action ou de relation entre humains et animaux, entre le vivant et la matière ou la nature. Le corps du peintre a toujours été impliqué. Pour beaucoup, le tableau est une sculpture à plat que l’on façonne avec son corps. Mais depuis quelques années, l’accent a été mis, par certains artistes, sur le corps du peintre comme acteur de l’œuvre, en plus de la main qui peint. Le peintre devient pinceau. Sa pensée et ses émotions sont exprimées par des déambulations, des jaillissements de mouvement du corps. Le corps lui-même devient parfois œuvre dans des « installations » où il se présente nu ou affublé d’accessoires.

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